Ketty, des faux airs de poupée....

Cette jolie jeune femme aux airs de poupée mesure un fier mètre soixante-cinq. Cette petite taille lui donne l’air d’une enfant, mais la réalité rattrape bien vite les hommes qui s’approchent d’elle. Un corps au teint de porcelaine, un visage bien dessiné avec de grands yeux verts toujours maquillés avec soin. Une petite bouche pulpeuse rehaussée d’un rouge à lèvres sombre. Ketty a le visage dont rêvent toutes les demoiselles, et ce fut jadis son argument de vente. De longs cheveux couleur noisette tombant jusque sous ses fesses fermes et rebondies, qu’elle noue souvent en deux couettes massives. Laissant deux mèches plus courtes pour encadrer son visage. Notre douce enfant porte des tenues provocantes dues à son ancien métier. Un chemisier mettant en valeur sa poitrine plus que généreuse, avec un col montant le plus haut possible. Un short de cuir noir avec divers sangles, rivets et une croix qui pendant juste au niveau de sa cuisse. Elle porte des bas autoportants de couleur noire, bordés d’un peu de dentelle, elle complète sa tenue avec des bottines à hauts talons afin de tromper un peu sa taille. Travaillant dans la rue la jeune femme à appris à ne pas trop porter de bijoux, elle ne porte qu’une menotte de cuir noir au poignet droit, posé sur un peu de dentelle noire, semblable à celle de son chemisier, et sous son gros col une petite chaîne en argent décorée d’une croix sertie d’un petit rubis. Depuis que son mode de vie à changer, même si elle affectionne ce genre de tenue, elle a du apprendre à se vêtir pour les bals et autres convenances. Une de ses tenues préférées est une robe de bal rouge cerise, dos nu dont la limite s’arrête juste au dessus de ses fesses, une tenue osée pour une grande dame. Portant souvent une paire d’escarpin de la même couleur tenu par un lacet remontant le long de ses fins mollets. Pour les sorties elle porte un peu plus de bijoux, se permettant le luxe d’une paire de boucle d’oreille, d’un nouveau type de bague articulée en argent et d’un ras de coup lui aussi toujours décoré d’une croix.

Ketty est loin d’être aussi passive qu’une poupée de porcelaine. C’est une jeune femme qui a apprit à se défendre, et oui dans la rue on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Elle sait donc rendre les coups, et surtout où les donner ! Loin d’être encore innocente, mademoiselle n’a pas honte de dire qu’elle aime se laisser aller au plaisir charnel ! Surtout depuis qu’elle n’en fait plus son métier ! Elle reste cependant une jeune femme simple qui aime rester chez elle à préparer à manger et s’occuper de son logis. Sociable elle se fait assez vite aimer des gens qui l’entourent, d’un autre côté comment résister à cette adorable frimousse ? Etre une ancienne prostituée à d’abords été un handicap quand elle est montée dans la société, à peine sa fortune empochée qu’elle a acheté une énorme collection de livres, d’instruments et autres pour se cultiver autant que possible. Allant jusqu’à prendre des cours avec des professeurs particuliers. Très vite elle se remit dans la course et passa même ses examens afin d’avoir un diplôme ! Messieurs ne pensez donc pas à la prendre pour une idiote, ce qui pourrait la mettre très en colère, et sa colère se fait toujours victoire. Ketty May est une championne des coups bas, elle trouvera toujours la faille pour vous faire chuter, rancunière et astucieuse, un mélange explosif ! Kat s’est aussi forgé une carapace, car lorsqu’elle entra dans la haute bourgeoisie elle dut faire face aux quolibets, c’est donc avec le sourire qu’elle prend les petites remarques acides de ses congénères !

Et voila la partie la plus attractive du profil de notre jolie demoiselle. Ketty est née dans une famille ouvrière du côté de Camden, jusque là rien d’extraordinaire. Sa mère travaillait dans une entreprise de costume pour les gens fortunés et son père travaillait dans une usine. Elle est la seconde d’une famille de cinq enfants. Jusqu’à l’âge de dix ans elle ne s’est jamais préoccupée de sa situation familiale, puis suite à la perte du sixième enfant, son père a commencé à boire. Sa mère devait donc gérer le ménage avec une seule paye, vu que celle de son mari partait aussi vite qu’elle arrivait. Les disputes entre ses parents ne firent que croîtrent encore et encore. Sa grande sœur parti, lui expliquant qu’elle serait une bouche de moins à nourrir et qu’elle avait trouvé du travail. Ketty May elle attendait patiemment son heure. A seize ans, elle prit son envol, ne sachant pas très bien quoi faire, elle enchaîna d’abords les petits boulots, mais ce n’était jamais assez pour payer le cagibi qui lui servait alors de maison. Un soir elle tomba nez à nez avec une dame peu vêtue et déjà d’un certain âge. La jeune fille parla vaguement avec elle, et se vit offrir un travail. Elle devait nettoyer la maison close appartenant à une certaine famille très réputée, la famille Salem. Elle gagnait assez bien sa vie et savait que le personnel avait besoin d’aide, elle ne risquait donc pas de perdre sa place ! Elle travailla pendant trois longues années, sa patronne la regardant évoluer et devenir de plus en plus belle. Plusieurs clients avaient déjà demandé pour louer ses services, mais celle qu’elle appelait sa mère avait poliment refusé. Puis Ketty finit par passer le pas après en avoir longuement discuté avec les autres filles. Dans la plus grande tradition elle fut vendue au plus offrant, et devint cette nuit la une femme. D’abords un peu perdue elle comprit très vite que le salaire touché était bien plus important qu’en lavant les draps sales des chambres. Elle finit par faire abstraction de tout. Elle travailla pendant deux ans comme serveuse dans la maison. Elle avait fini par se faire une certaine clientèle plus que fidèle. Certains aimaient rester un peu plus tard avec elle pour discuter, surtout un homme d’une trentaine d’années, sans famille. Pendant six mois elle ne vit plus cet homme mais ne s’en inquiéta pas pour autant, elle le savait voyageur. Puis après ce délai un homme en costume, valant beaucoup plus cher que ceux des clients réguliers, entra dans l’établissement. Il demanda si Ketty May Hendrix travaillait bien là. On la lui présenta, il la regarda de haut en bas et soupira. Il lui tendit pour seule réponse à son bonjour un papier. Le papier qui allait changer sa vie, l’homme qu’elle avait si souvent côtoyé était décédé deux mois plus tôt lors d’un voyage et lui léguait toute sa fortune car depuis près de trois ans elle était sa seule famille et sa seule amie. Ketty tomba à genoux et n’en crut pas ses yeux. L’avocat se hâta de faire rassembler ses affaires et de l’emmener avec lui. Il l’amena dans sa nouvelle maison un manoir près de Westminster, tout le personnel l’attendait. L’homme avait tout laissé pour elle, les domestiques, les voitures, la maison, tout. Au début elle eut du mal à s’habituer, puis au final se lia d’amitié avec plusieurs domestiques et finalement se refit une éducation, prenant soin de ne pas salir le nom de son riche donateur. Elle fit d’ailleurs changer son nom et depuis se fait passer pour sa nièce perdue de vue pendant des années. La petite prostituée est bien loin maintenant et Ketty se considère comme une Lady !